47 % des DRH envisagent ou ont déjà pris des mesures pour geler les salaires.
On a tous envie de mettre du beurre dans les épinards mais cette statistique c’est pas la bonne nouvelle de l’année…
Les plans sociaux se multiplient ces dernières semaines dans l’automobile, l’aéronautique, l’habillement, sans compter les « petits » licenciements économiques. On est donc pas sur une bonne ambiance.
Tu dois donc légitimement te demander :
Puis-je encore négocier mon salaire ?
Dois-je revoir à la baisse mes exigences ?
Dois-je accepter un salaire inférieur à mes prétentions vu le contexte ?
On va répondre à ces 3 questions en se mettant dans la peau de Myriam, Cheffe de projet digital, 24 ans, deux ans d’alternance en startup, fraichement diplômée d’un M2 en Marketing Digital 🧠
1- Peut-elle encore négocier son salaire ?
Crise ou pas, ce qui prime, c’est l’offre et la demande.
Ta capacité à négocier est donc proportionnelle au niveau de tension de ton job.
Plus celui-ci est pénurique plus on est en capacité de pouvoir revoir à la hausse le salaire du job.
Dans le cas de Myriam, le poste n’est pas du tout pénurique, il y a même beaucoup plus de demande que d’offre.
Concrètement, Oui elle peut négocier mais elle doit garder en tête la gestion du risque !
Ici, c’est le fait que la concurrence soit très forte, donc même si Myriam a déjà deux ans d’expériences grâce à l’alternance et qu’elle est déterminée à apporter le maximum à l’entreprise, elle doit faire attention aux autres candidats en short list qui seront peut-être prêts à accepter des salaires inférieurs.
Myriam peut donc tenter une négociation de principe, rester souple dans sa demande et surtout se calquer sur le salaire de référence sur son job en mettant en avant ses réussites !
2- Doit-elle revoir à la baisse ses exigences ?
Si Myriam souhaite obtenir 45K de Package plus des avantages en nature, oui, elle est probablement à côté de la plaque et elle devra revoir ses exigences à la baisse.
Si par contre, ses prétentions salariales se situent dans la moyenne du marché, rien ne l’oblige à les revoir à la baisse !
N’oublie pas que la rémunération est composée d’un salaire fixe, voir d’un variable, mais il existe aussi quelques alternatives au salaire de base :
Renégociation de salaire dans 6 mois
Stock Options
Restauration
Ordinateur
Pressing
Chèques cadeaux
Chèques voyages
Logement
Véhicule
Carte carburant
Salle de sport
Forfait téléphonique…
Frais de déménagement
Vu le contexte actuel, Myriam devra être un peu plus souple et pourrait par exemple proposer une renégociation de salaire à 6 mois ou à un an en fonction de l’atteinte de ses objectifs.
3- Doit-elle accepter un salaire inférieur à ses prétentions vu le contexte ?
Si Myriam se base sur le marché, elle peut prétendre à une fourchette comprise entre 33K et 36K en package.
Entre accepter 32K et être sans rien sur le marché de l’emploi actuel, je crois que la question est vite répondue.
Évidemment le but n’est pas de te brader et d’accepter 25K. Mais si on parle de 1 ou 2 K, il peut être stratégique d’accepter légèrement en dessous de tes prétentions, d’accumuler de l’expérience afin de pouvoir te vendre plus cher ailleurs après 💸
Au final qu’est-ce qu’on doit retenir ? :
Oui, tu peux toujours négocier mais n’oublie pas l’offre et la demande sur ton poste.
Tu dois avoir une vision long terme : entre avoir un job légèrement moins bien payé et être sans emploi, c’est vite vu !
Prépare tes arguments, tes forces et mets-toi à la place de l’entreprise : pourquoi devrait-elle te donner plus d’argent ?
Tu maitrises un logiciel, un outil, une langue, tu as travaillé sur des projets à l’internationale ? Mets en avant tes succès !
On a tous entendu parler de gel des augmentations, des bonus qui sautent et même de baisse de salaire pour le maintient de l’emploi.
Dans ce contexte il ne sera donc pas toujours possible de négocier, par contre tu n’as rien à perdre à le tenter !
Allez Salut ✌🏼